« D'où vient ce questionnement, cette quête. Ce besoin de résoudre les mystères de la vie alors que les questions les plus simple reste sans réponses. Pourquoi existons-nous ? Qu'est-ce que l'âme ? Pourquoi rêvons-nous ? Peut-être vaudrait-il mieux ne pas chercher du tout, ne pas creuser la question, ne pas s'obstiner, mais ce n'est pas dans la nature humaine »
J'avais devant les yeux un questionnaire, un questionnaire des plus simples sur lequel des questions aussi débiles qu'inintéressantes étaient apposées. « Où êtes-vous né ? », Quand êtes-vous né ? », Avez-vous des antécédents de maladies qu'elles soient physiques ou mentale ? » Je n'avais pas pu m'empêcher de souffler à la vue de ces dernières. Derrière moi, je sentais ma psychologue qui ne pouvait pas s'empêcher de regarder par-dessus mon épaule. Ce qui m'énervait quelque peu, s'il y avait bien une chose que je détestais, c'était ça. Les gens qui regardaient ce que je pouvais bien faire. Mais s'il y avait une question qui vous taraudait les lèvres, ce devait-être celle-ci: « Mais que fait-il chez une psy ? » A cette question, je veux bien vous répondre. Une réponse claire, précise et concise. « Demandez à mes parents ! » En effet, moi-même je ne savais pas ce que je fabriquais ici. Un jour, ma mère, une femme des plus sympathique, professeur à l'université de Madrid, accompagné de mon père, resté silencieux, directeur d'une maison d'édition réputé dans le pays et un peu outre-Espagne, m'avait dit: « Jared, mon fils, il faut que tu consultes, que tu consultes un psy ! » Sur le coup de cette annonce je n'avais rien pu répondre, j'avais plutôt été étonné, surpris, sous le choc. Cependant, j'avais obéi, tel un garçon qui respectait ceux qui l'avaient créé il y a maintenant vingt-et-une années. Séances après séance, je m'étais ouvert, me demandant quand même pourquoi j'étais dans le cabinet, de Madame ... Madame, merde j'ai oublié son nom, ce n'est pas grave, ou l'appellera, Madame Inutile. Je disais donc. Je me demandais pourquoi j'étais dans le cabinet de Madame Inutile, puisqu'à mon goût, toutes ces séances passées à parler de ma vie de me servait à rien. Je me souviens, un jour, elle m'avait demandé de lui parler de ma vie. De A à Z, de la naissance, en passant par l'enfance, l'adolescence et enfin pour terminer à l'âge adulte, bien que le mental restait celui d'un gamin.
FLASHBACK OPEN
MADAME INUTILE ▬ « Jared, vous devez vous ouvrir, laissez vos sentiments s'extérioriser, vous pouvez me parler. N'ayez crainte, je ne suis pas là pour vous juger, au contraire, si je suis là, c'est pour vous écouter et au besoin, pour vous aider. » JARED ▬ « M'aidez ? Mais qui a dit que j'avais besoin que l'on m'aide. Je ne suis ni malade, ni en grand besoin, je me sens bien. » MADAME INUTILE ▬ « Vous en êtes sûr ? Vous en êtes certain ? » JARED ▬ « ... » MADAME INUTILE ▬ « Parlez-moi un peu de vous, non mieux, racontez-moi votre vie. »
♦ de la naissance à l'enfance ♦ Il était une fois ... toutes les histoires débutent comme ça ... sauf la mienne. Je ne suis pas issus d'un compte de fées, mon histoire ne se termine pas par: ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Mon histoire n'a d'ailleurs pas de fin, sa fin viendra, lorsque ma fin se fera venir, lorsque mon dernier domicile sera sous terre, là on pourra dire que mon histoire s'achève. En attendant, il faut commencer par le commencement, c'est-à-dire, la naissance ! C'est sous le soleil du mois de mai que je suis né dans un hôpital de Madrid. Il y a maintenant vingt-et-une années. Faisant de mes parents, des personnes avec de nouvelles responsabilités, celles de devoir élever et éduquer un petit garçon qui avait encore tout à apprendre de la vie. Mais avant de s'attarder sur ma personne, il faut que vous sachiez qui sont mes géniteurs. Tout d'abord, il y a Luke Levingston, mon père, un américain pures souches, directeur d'une maison d'édition, connue dans toutes l'Espagne et un peu aux États-unis, il est plutôt du genre calme, généreux et solitaire, du moins jusqu'au jour où il a rencontré ma mère dans un café espagnol et qu'il est littéralement tombé sous le charme de cette belle jeune femme. Anna-Maria Fernandez - de son nom de jeune fille - à l'époque - et toujours aujourd'hui - enseignante à l'université de Madrid en tant que professeur de sciences. Les atomes, ça la connait. Déjà durant mon enfance je m'intéressais au pays d'où mon père était originaire ... les États-unis ... le rêve américain. Si bien que je voulais en connaitre chaque détail, chaque recoin. N'étant pas issu d'une famille bourgeoise - mais pas non plus d'une famille de pauvres - je décidais que je devais travailler. À l'école s'entend. Travailler bien pour un jour pouvoir me rendre dans ce pays. Ce pays qui m'attirait tant.
♦ de l'enfance à l'adolescence ♦ Souvent, on dit que l'adolescence est une période des plus difficiles, une période où on devient difficile à gérer, c'est la crise. L'adolescence c'est la période de transition entre l'enfance et l'âge adulte et elle n'a pas vraiment d'âge prédéterminé. Du moins, c'est ce que ma psychologue m'avait dit. Pour moi, elle s'était bien passée. Je ne me souviens pas avoir fait de grosses crises. Certes, par moment je pouvais devenir difficile à gérer, mais cela passait relativement vite. Je ne me prenais pas la tête en fait. Cependant, c'est à cette période que de nombreux changements ont opérés en moi. Tout d'abord, des changements au niveau de mon caractère. Je devenais un garçon sérieux et relativement intelligent, si bien, que je n'avais que de bonnes notes, ce qui ne veut pas non plus dire que j'étais le meilleur, bien au contraire. Soit, je devenais une personne sociable, prêt à aider quiconque en avait besoin. Cependant, j'avais mes défauts, tel la jalousie, ce dernier étant le plus grand de tous. Passant un peu par la naïveté également. Il y avait également des changements au niveau de mon physique, d'un coup j'avais grandi. Ce qui ne me gênait pas le moins du monde, puisque auparavant je me trouvais trop petit. Mes cheveux blonds, mes yeux bleus et mon sourire en attirait plus d'une, pourtant je ne faisais pas attention à toutes ces filles. Je m'intéressais plus à mes études. Si bien, que j'arrivais à décrocher une bourse pour l'université. Et je savais que je ne continuerais pas mes études en Espagne, j'irais en Amérique, mes espérances de conquérir ce pays arrivaient enfin. Après un grand nombre de recherches, je tombais sur l'université de rêve. Casiope U. Cette dernière ce situant à Las Végas, ville réputé essentiellement pour ses nombreux casinos. Bien que je vivais dans un milieu modeste, mes parents arrivèrent à me payer la voiture de mes rêves pour mes seize ans. « Pour te récompenser de tous tes efforts fournis » m'avaient-ils dit. Un beau cabriolet de la marque Mercedes de couleur grise, un véritable petit bijoux. Bijoux qui me suivrait sans aucun doute jusque Végas.
♦ de l'adolescence à l'âge adulte ♦ ayant pourtant un mental de gamin Inutile de parler du collège ou même du lycée, puisque tout se passa très bien, je n'étais pas le garçon qui sortait chaque soir et qui le lendemain, ratait ses journées de cours. Le plus important dans cette partie, c'est mon entrée à l'université, celle de Casiopé U à Végas ! Je quittais mon Espagne natale pour me rendre dans le pays de mon père. C'était indéniable. Il y avait une grande différence entre l'université et le lycée. Et puis, il fallait bien l'avouer. Il y avait un grand nombre de bourgeois à Casiopé. Pourtant, à mon plus grand bonheur, j'avais atterri dans une fraternité de gens « normaux » de ma classe sociale et du même caractère que moi dirons-nous. Les Goldens ! Je m''intégrais plutôt bien d'ailleurs. Un an après mon entrée à l'université, je fis la connaissance de Nirvana, une fille qui par la suite deviendrait ma meilleure amie, voire peut-être plus. Du moins je l'espère. Ma popularité au sein de cette fraternité m'amena au poste de co-président. Popularité ou booste de Nirvana devenue présidente ? Un peu des deux dirons-nous. Cependant, mon caractère changeait quelque peu. Je devenais un type moqueur, ce que je n'étais pas avant. Pourquoi ce soudain changement ? C'est simple. Les autres fraternités ne se gênaient pas pour se moquer de nous, alors pourquoi ne pas nous-même se mettre à se moquer. C'est sans doute ainsi que nous devenions un peu une fraternité de moqueurs, si l'on pouvait dire cela ainsi. Ma complicité avec Nirvana grandissait de jour en jour, de semaine en semaine, si bien, que je me découvrais des sentiments à son égard. La révélation s'était faite, lors d'une soirée ou l'ex de la jolie blonde s'était invité et qu'une crise de jalousie de ma part était survenue. Ce fut la première d'une longue liste. Si je souhaite ne pas perdre Ana', il faudrait sérieusement que je lui parle de ce que je ressens. Sinon, à coup sûr, je la perdrais. Ce que je désirais le moins au monde.
FLASCHBACK CLOSED
Bien sûr, ma psy m'avait écouté attentivement tout en écrivant des notes sur son calepin. Elle était restée silencieuse, mais avant de partir, elle m'avait adressé quelques paroles, que j'avais soit dit en passant oublié. Après m'être remémoré ce souvenir. J'avais répondu au questionnaire d'un air las. |